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Acouphène : que faire ?

Acouphène : que faire lorsque celui-ci survient ?

Lorsqu’un acouphène survient, il est aisé de comprendre que le phénomène puisse créer un fort sentiment d’insécurité. Le caractère soudain ainsi que l’absence de contrôle que l’on peut avoir sur l’apparition du symptôme acouphénique sont de nature à alimenter un sentiment d’inquiétude, voire d’anxiété. Cela explique pourquoi l’hypocondrie se manifeste souvent lors de l’arrivée d’un acouphène. Les personnes qui en sont victime ont alors tendance à imaginer les pires scénarios tels qu’un AVC, un trouble psychologique ou bien encore la crainte qu’une surdité soudaine s’abatte sur eux. Il faut cependant rester lucide sur le fait que, fort heureusement, le symptôme acouphénique est rarement l’indicateur d’une pathologie grave.

Si la survenue de l’acouphène est consécutive à une exposition à un bruit fort

Dans le cas où l’acouphène apparaîtrait à la suite d’une exposition à une source sonore élevée de type concert, boîte de nuit, détonation ou engin de chantier (liste non exhaustive), il y a fort à parier que les symptômes diminueront progressivement au cours des jours suivants. En effet, il n’est pas rare qu’un stimulus sonore de fort volume puisse créer un mini traumatisme au niveau du système auditif. Comme une blessure, le sifflement (bourdonnement ou autre manifestations) devrait se résorber de lui-même. Il devrait en toute logique diminuer en intensité. Nous utilisons ici le conditionnel car il demeure une probabilité pour que les dommages occasionnés soient de nature irréversible.

En tout état de cause, si les symptômes ne baissent pas en intensité rapidement (dans les 48h), nous vous conseillons vivement de consulter votre médecin généraliste lequel pourra décider de vous orienter vers un spécialiste ORL qui mènera alors un examen plus approfondi.

Que faire dans les premières 48h ?

Il faut également savoir que le stress, grand mal de notre siècle moderne, peut constituer un facteur d’apparition de symptômes acouphéniques. Si aucun traumatisme sonore n’est en cause, la première conduite à adopter dès la survenue de l’acouphène est alors de rechercher une détente maximale.
La gêne fait ici office de signal pour vous signifier que votre état émotionnel est sans doute en proie à une tension anormalement élevée.

Vous pouvez dans ce cas opter pour des exercice de relaxation issus du yoga ou de la méditation. Cela pourrait aider à diminuer la gêne ressentie. En revanche, si le bruit dans votre oreille ne perd pas en intensité après 48h heures, un rendez-vous chez votre généraliste s’impose.
IMPORTANT : si les bruits s’accompagnent d’une baisse soudaine de l’audition, de maux de tête (céphalées), de vertiges ou bien encore d’un état de confusion mentale > consultez un médecin dans la journée.
Pour plus de détails, voir notre sujet expert > Acouphène : principales causes

Le diagnostic de votre généraliste

Au delà de 48h de symptômes acouphéniques continus, quelque soit leur origine supposée, la conduite à suivre est donc d’aller consulter son médecin généraliste. Ce dernier vérifiera en premier lieu si votre acouphène n’est pas le signe d’une hypertension ou de problèmes vasculaires. (Pour plus de détails, voir notre sujet expert > Les acouphènes pulsatiles).

Il pourra également procéder, si nécessaire, à un nettoyage du conduit auditif. Selon les résultats de son diagnostic, il pourra également vous orienter vers un spécialiste ORL afin d’investiguer l’appareil auditif à la recherche d’une éventuelle lésion. Grâce à des instruments de plus en plus pointus, le praticien pourra lui aussi détecter les sons parasites que vous percevez. Bien entendu, cela n’est valable que dans l’hypothèse où vous souffriez d’acouphène objectif (environ 5% des cas).

Si les symptômes sont subjectifs, l’efficacité curative sera moindre et il faudra axer vos effort sur les solutions palliatives telles que la sophrologie ou bien encore les thérapies comportementales et cognitives. Si une perte auditive est constatée, une mesure de l’audition par audiométrie sera peut-être nécessaire pour en évaluer l’ampleur.

Pour plus de détails, voir notre sujet expert > Acouphène : principaux traitements

Pas de panique

Restons lucide. Dans la grande majorité des cas, les acouphènes s’avèrent tout à fait bénins. De nombreuses personnes parviennent à les tolérer correctement et les conséquences sur la vie quotidienne demeurent mesurées et sans gravité particulière. Pour beaucoup de personnes, le phénomène d’habituation neuro-psychologique se produit ce qui a pour effet d’améliorer la façon dont est perçu l’acouphène.

Que faire dans l’attente du diagnostic ?

Il est fortement recommandé de suivre quelques bonnes pratiques qui pourront éventuellement avoir une influence sur l’intensité de vos acouphènes. Nous avons parlé du stress et de l’impérieuse nécessité d’adopter une stratégie de rééquilibrage.

Nous pouvons également évoquer la réduction de votre consommation de tabac et d’alcool. En outre, nous vous conseillons de réduire la prise de décoctions excitantes telles que le thé, le café les boissons énergisantes et les sodas en général.

Bien entendu, il va sans dire que l’exposition aux bruits forts est absolument contre-indiquée. Si votre activité exige que vous soyez immergé dans un contexte bruyant, mieux vaut vous munir de bouchons pour les oreilles. Ces quelques décibels de moins feront peut-être la différence.

Pour plus de détails, voir notre sujet expert > Acouphène : stratégie de prévention

En cas de médicamentation, il est également possible que certains principes actifs puissent être toxiques pour les oreilles. Il est ici recommandé de vérifier cela auprès de votre médecin traitant lequel pourra éventuellement vous autoriser à suspendre tout ou partie du traitement afin de vérifier s’il existe une corrélation avec le surgissement de vos symptômes acouphéniques.

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